Même si
j'en parle un peu tard, les vacances sont décidément trop courtes
et parfois emplies de palpitantes aventures. Enfin, quand je dis
palpitantes …..
J'étais
bien agréablement installé dans mon modeste jardin en train de
profiter de ces trop rares instants que notre soleil d'été daigna
nous accorder. Songeant non sans une malice certaine au brio avec
lequel nos différents commentateurs météo entraient fâcheusement
en contradiction avec leurs propres dires journaliers, je laissai à
ma pauvre carcasse le soin de profiter de ces moments oscillant entre
la tempête de neige prévue a posteriori et la canicule dont les
valeurs représentent continuellement des records dont on se
passerait volontiers. Une de mes mains tenait nonchalamment le
diabolo-menthe indispensable à mon bien-être tandis que l'autre se
situait dans le même état d'inactivité que mon cortex cervical, le
corps mollement allongé sur un digne hamac à la présence aussi
stratégique que vitale.
C'est
dans cet état d'intense concentration relative se situant aux
frontières du rêve éveillé que mon regard atone parcourait avec
la précision d'un scanner datant de trop nombreuses décennies les
innombrables herbes de ce jardin que mon courage n'osait encore
tondre. Un léger halo de clarté naissait à quelques mètres de moi
alors que …..
Un halo
de clarté ? En pleine journée d'été ? En train de
croître ? Et si …....
A peine
avais-je terminé ces éparses pensées dans les limbes profondes de
mes miasmes encéphaliques qu'une large raie lumineuse descendit des
nuages, immédiatement suivie d'une brève musique organique et d'un
puissant éclair. Ce bref mais intense maelstrom sensoriel terminé,
j'observais avec stupeur que mes réflexes m'avaient conduit à bas
de mon hamac, pieds par-dessus tête, tenant encore décemment par le
plus heureux des hasards cette limonade si fraîche qu'attendait mon
gosier si sec.
Je levais
au mieux ma figure dont l'empreinte marquait un sol pourtant sec
pour porter mon regard sur un gros orteil qui se situait à une
dizaine de centimètre de mon lieu de chute. Levant encore la tête,
je percevais à l'orée de ma vision un index pointé vers moi et,
loin derrière lui – perspective oblige ! -, un individu à la
digne stature qui me regardait furieusement.
Je crois
que c'est là que mon verre décida de littéralement exploser dans
ma main, déversant son contenu sucré sur ma personne. Je songeais
intérieurement que cette journée ne se bâtirait pas sous les
auspices les plus heureuses. Que se passait-il donc ? Pourquoi
moi ?
C'est
alors que l'auguste personne se mit à parler d'une voix haute et
claire, même si elle fut en premier lieu tonitruante, vraiment
tonitruante :
- Ainsi, c'est toi, vil cloporte ! C'est donc ici que doit s'accomplir ta destinée !
- Euh …. Qui ça ?
- Saches, pitoyable assemblage d'eau et de carbone qu'il m'a été donné pouvoir pour stopper par tous les moyens nécessaires les multiples perfidies que tu répands auprès de tes pauvres semblables par le biais de votre jouet technologique qu'est ce réseau mondial que moult d'entre vous chérissez tant.
- Mais je ne comprends rien à ce qui se ….
A cet
instant, plusieurs bris de verre retentirent au-dessus de ma tête,
suivis de plusieurs douches de diabolo menthe, limonade sucrée
incluse. Ainsi, j'étais donc réduit au silence, impuissant devant
cette démonstration de force brute. D'une autre côté, toutes mes
tentatives pour me relever s'avéraient vouées à l'échec :
C'était vraiment une journée sans.
- On m'a envoyé sur ce plan d'existence pour t'enseigner le digne chemin du joueur éclairé. Il est plus que temps pour toi que tu respectes le travail de cette infinité de personnes qui suent sang et eau pour apporter le contentement auprès de leurs semblables. Si tu ne bâtis pas de temps à autre l'éloge d'un divertissement numérique, apprends que tu seras projeté dans l'un de ces jeux que tu critiques tant sous la forme la plus horrible qui soit.
- Oui, mais …
Et l'être
disparut. Du fond de mon être montait l'onde d'un effroi qu'il me
fallait maintenir à tout prix si je souhaitais réussir le tâche
que l'on m'avait si ignominieusement assigné. Même si l'on me
forçait, je ne pouvais empêcher mes souvenirs de se fixer sur le
sort dans lequel j'avais propulsé quelques centaines de monstres
lors de mes séances de jeu. Surtout de la façon dont je les y avais
propulsé, d'ailleurs. Et de monstres à horrible, il n'y avait qu'un
pas que je ne souhaitais pas franchir.
Je devais
réagir, et vite !
Étant
toujours allongé piteusement dans une marre mélangeant terre et
limonade, je me levais et pris une longue douche destinée à me
décrasser le corps comme à m'aiguiser l'esprit. Cet esprit choqué,
il me fallait ensuite le structurer, le hiérarchiser. Chose fut
faîte au bout de quatre psychothérapeutes et de 180 séances.
J'étais prêt, et mon thème également. Tout pour éviter la forme
horrible.
Je vais
donc mélanger deux thèmes, l'un très subjectif et l'autre beaucoup
plus financier !
Pour
l'aspect subjectif, je porterai mes propos vers les jeux dans
l'espace. Il paraît que ce type de jeu n'est pas très porteur comme
il est vrai qu'untel adore réaliser une barbecue de bestioles
poilues ou devenir le maître incontesté d'une cité antique. Il en
faut heureusement pour tout les goûts et les miens se sont portés
depuis bien longtemps vers les jeux intersidéraux. J'y apprécie ces
phases de calme pendant lesquelles on peut y accomplir une gestion,
même légère, entre des combats sinon intenses mais au minimum
prenants.
L'aspect
financier s'avérera des plus simples dans la mesure où le jeu
abordé ici est un jeu gratuit, au moins gratuit à jouer. Il possède
certes des éléments que le joueur peut acheter mais nul n'y est
obligé. De plus, sa qualité est pour moi suffisamment intéressante
pour que l'on s'y attarde. En effet, j'ai rencontré de nombreux jeux
payants qui ne possédaient pas toutes les opportunités de ce
gratuit.
Je vais
vous parler d'un coup de cœur, d'un jeu bien sympathique dans la
grande famille des jeux spatiaux gratuits même s'il ne représente
pas l'Everest dans le genre. Je pense néanmoins qu'il possède
suffisamment de vertus pour que je puisse me permettre, en toute
modestie, de vous le présenter et d'en tracer les limites.
Je vais
donc vous parler de PIRATE GALAXY ! De quoi s' agit-il
donc ?
Pour
faire simple, vous incarnez un pirate dans un vaisseau qui, au début,
représente plus une cacahuète volant avec un armement initial qui
s'apparente plus à une fronde qu'à un blaster digne de ce nom.
Évidemment, au plus vous tuez des méchants ou au plus vous réalisez
des missions, au plus votre niveau augmentera, devenant ainsi un
pirate digne de ce nom. Le jeu est assez complet dans la mesure où
il permet :
- De posséder plusieurs vaisseaux – au maximum, 50 je crois - dans un hangar,
- D'avoir plusieurs familles de vaisseaux ( Tank pour pilonner, Ingénieur pour assister et soigner, Etc, … )
- D'explorer plusieurs planètes par systèmes,
- De réaliser des missions normales ( ou blanches ) pour avoir des succès dans un système,
- De réaliser des missions histoire pour passer d'un système donné au système supérieur,
- De survivre, si on a de la chance, à des événements fournis par l'équipe de modération ( certains sont quasiment impossibles tandis que d'autres sont très amusants ),
- De créer des flottes ou des alliances de flotte,
- De dialoguer avec beaucoup d'autres joueurs car il s'agit bien entendu d'un jeu en réseau,
- D'y jouer sur n'importe quel ordinateur possédant Windows ( La version Linux n'existe pas encore, désolé ! ) car il peut se jouer uniquement sur navigateur sans avoir à télécharger un programme quelconque. Je signale également le fait qu'il est possible, si le joueur le souhaite, d'implanter la partie client du jeu sur un PC personnel.
Et je
dois sans doute en oublier. Pour un jeu gratuit, je pense que cela ne
commence pas mal du tout. L'intérêt que je lui porte réside dans
le fait que sa construction facilite le dialogue entre joueurs. On ne
se retrouve donc pas côte à côte isolés dans un même jeu mais
ensemble à réaliser certaines missions ou à occuper le temps par
des dialogues parfois complètement inutiles mais ô combien
humoristique et savoureux. Cela représente pour moi le point fort du
jeu : Si l'on veut évoluer, il faut échanger avec d'autres
joueurs, élément que bon nombre d'autres jeux en multijoueurs
occultent totalement.
De vieux
routards des réseaux me rétorqueront qu'on tombe parfois sur de
sacrés loustics qui, sans être méchants, se présentent comme de
très forts ralentisseurs. Il est vrai, qu'à ce sujet, j'ai pu
distinguer quelques perles mais je pense que ce type d'écueils se
retrouvent partout, y compris hors des jeux vidéos. Mon instinct,
dans toute la magnificence d'une subjectivité non agressive, aurait
tendance à percevoir dans PIRATE GALAXY, deux grosses familles de
joueurs : Celles des survoltés qui foncent pour atteindre le
plus rapidement possible le rubicond du niveau 85, et celles des
escargots à injection qui prennent leur temps et visitent un peu le
paysage avant de continuer leur petit bonhomme de chemin. Somme
toute, entre ces deux extrêmes, chacun y trouvera un plaisir à
jouer.
PIRATE
GALAXY est, pour ma part, un jeu très sympathique qui, par une
alchimie savamment dosée, sait instaurer un dialogue entre
joueurs de profils différents. La chose est pour moi
suffisamment rare pour que je me permette de la répéter, toute
imperfection exclue. Ce dialogue fait perdurer le plaisir du joueur
et décale fortement dans le temps la sensation de répétitivité
que l'on rencontre si fréquemment.
Et j'ai
bien dit décalée. Car il est vrai que, hors les missions histoire,
cette empreinte de refaire souvent la même chose rejaillit à terme
mais pas plus tôt que bon nombre d'autres jeux payants. PIRATE
GALAXY reste pour moi dans ce type de jeu un excellent exemple du jeu
très sympathique pour qui aime le thème abordé.
Une
dernière chose ! Si vous trouvez quelqu'un dans votre jardin
qui a une grosse voix et qui râle souvent, pourriez-vous lui
communiquer un exemplaire de cet article. ?
Merci
d'avance.
Suite au prochain épisode........
Recommander, suivre ce Blog sur
votre ordinateur ou votre téléphone portable.
Commentaires
Enregistrer un commentaire